03 - Rounding bottom - Description p.151
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Le rounding bottom ou
creux arrondi est comme son nom l’indique une configuration de creux
de forme arrondie ou aplanie globalement apparentée à un « U » plus
ou moins prolongé et profond. L’aspect est globalement celui d’une
cupule vue de profil.
Le fond du « U » n’est pas forcément régulier et peut comporter
plusieurs accidents de baisse plus marquée mais, globalement, sur
une unité de temps appropriée, la structure apparaît comme un creux
arrondi par opposition au creux pointu en forme de « V ». |
Cette figure
était habituellement considérée comme une structure de retournement
haussier, mais les travaux récents de T. Bulkowski montrent qu’elle
est le plus souvent observée en position de continuation haussière,
dans 2/3 des cas.
Globalement, la sortie est haussière dans 86 % des cas avec une
durée moyenne de 8,5 mois sur les 245 structures étudiées par cet
auteur. L’ultime plus haut après la sortie de la figure est atteint
en 11 mois, en moyenne. La sortie haussière est définie par le
débordement de la ligne du cou qui est une horizontale pouvant être
tracée à partir du versant gauche de la cupule. |
Il n’est pas rare selon mon
expérience d’observer après la cassure de la ligne du cou un
mouvement de dérive latérale parfois prolongée pouvant comporter
un ou plusieurs pullbacks sur cette ligne. Il peut conduire à un
enfoncement de cette zone de support théorique. Il faudra alors
ne pas se laisser endormir par ce type d’évolution et guetter la
poursuite haussière qui peut se produire avec vigueur et très à
distance de la cassure de la ligne du cou. Il arrive qu’elle
dépasse des progressions de plus d’une centaine de pour cent.
Nous avons vu d’ailleurs dans le chapitre sur le double bottom
un exemple de creux arrondi dans le cadre d’une structure en
Adam et Ève sur le titre Tremont : l’envolée haussière a tardé à
venir mais a été ensuite énergique. Notons à cette occasion que
le rounding bottom peut survenir de façon isolée ou être associé
à d’autres types de bottoms en double ou triple structure. Mais
dans ce cas leur durée est souvent plus courte. |
Les sorties
haussières se produisant dans le tiers supérieur du range annuel
(majorité des cas) génèrent un gain moyen de 56 %. Les sorties
haussières se produisant dans le tiers central du range annuel
apparaissent moins performantes en affichant une progression
moyenne de 45 %.
Enfin, il faut souligner le faible taux d’échec de la structure
si l’on attend avec discipline la cassure de la ligne du cou.
Dans ce cas, la progression haussière se poursuivra dans 95 %
des cas. Pour les structures n’ayant pas débordé leur ligne du
cou, le taux d’échec augmente de façon importante à 38 %. |
Il faut également évoquer les configurations dites en «
coquilles » (scallops), qui sont proches de creux arrondis
successifs agencés par deux ou trois. Ce sont des figures de
continuation à court terme soit haussières, soit baissières.
Elles ont globalement une forme en « J » ou bien en hameçon lors
des hausses. En tendance baissière, la pointe de l’hameçon est
dirigée vers la droite. Dans le cas des formes haussières, nous
observons plusieurs creux arrondis de suite dont le versant
droit est plus haut que le gauche, le titre restant en tendance
haussière. Il s’agit de formes particulières d’avancées et de
consolidations en « U ». Dans les formes baissières, plusieurs
creux arrondis se suivent, mais cette fois le versant droit du
creux est plus bas que le gauche, la pointe du « J » étant alors
dirigée vers la droite. |




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