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À mon sens, un type de gap très particulier n’est pas clairement
représenté dans la classification habituel des gaps, et j’ai
habitude de le nommer « gap de confirmation » ou « gap de rappel
».
Il s’agit de gaps survenant tout à fait inopinément, en cours de
tendance déjà affirmée et forte, mais se produisant à contresens
de cette tendance.
Par conséquent, il prend la forme d’un gap baissier lors d’une
tendance haussière et d’un gap haussier lors d’une tendance
baissière avérée. |
Ces tendances persisteront après et malgré ces gaps, par
définition.
Ces gaps sont en général rapidement comblés en quelques jours.
Ils sont suivis par une reprise de la tendance initiale qu’ils
confirment, d’où la dénomination que je leur donne. |
Ils confortent
la tendance en cours avec mise en mouvement de « forces de
rappel ». Il ne s’agit en effet ni de breakaway gap, puisqu’il
n’y a ni retournement de tendance ni phase de consolidation
préalable, ni de gap de continuation qui se fait dans le sens de
la tendance, ni véritablement de gap commun, puisque le marché
est en tendance forte avérée, ni de gap de terminaison, puisque
la tendance initiale se poursuivra.
Ce sont des accidents de parcours, souvent dus à des nouvelles
fondamentales, entraînant de façon éphémère la panique ou
l’enthousiasme des investisseurs. Ils représentent de fait
plutôt une forme particulière de gap de continuation, une forme
que l’on pourrait qualifier de « contrarienne », de mouvement
opposé, qui teste ou défie la tendance en cours.
Ils ont en effet une caractéristique commune avec ces derniers,
qui est de se produire assez souvent à mi-chemin du mouvement.
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En revanche,
contrairement aux runaway gaps, les gaps de confirmation sont
par définition constamment et totalement comblés.
Ils sont en général unique dans une même tendance.
Dans les gaps baissiers survenant lors de tendances haussières,
il est fréquent d’observer de forts ou très forts volumes,
signifiant l’entrée en masse des investisseurs qui profitent de
cours accidentellement bas pour se replacer à bon compte.
Pour les gaps haussiers de confirmation, par conséquent en
tendance baissière, la présence de forts volumes apparaît moins
constante, ces mouvements étant plutôt sous la dépendance de
rachat de ventes à découvert. |
Ces gaps sont
particulièrement déroutants car complètement imprévisibles.
Ils peuvent mettre à mal les stratégies de money management,
c’est-à-dire les stratégies de protection du capital et de prise
de bénéfices, par exécution intempestive des stops de
protection.
En revanche, ils sont susceptibles de représenter de très bonnes
opportunités de placements pour l’intervenant désormais avisé. |
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Deux gaps de confirmation
Ce graph quotidien montre deux exemples de ce que je nomme « gap
de confirmation ».
Ici, début janvier, il s’agit, au sein d’une tendance haussière
bien établie, de la survenue inopinée d’un gap baissier, qui
mettra quelques jours à se combler.
La tendance haussière se poursuivra ensuite avec vigueur.
Notez, sans que cela soit une règle bien établie, que le gap
sépare deux segments de hausse d’amplitude assez proche.
Par ailleurs, ce gap est associé à un pic de volume, signifiant
la mise en mouvement des « forces de rappel », ici acheteuses.
On peut également observer que, lors de la séance du gap, le
plus bas de cotation viendra rebondir sur une zone de support,
qui est une ancienne résistance à 55 euros.
Pour les plus observateurs d’entre vous, vous aurez sans doute
noté le gap de continuation mi-février en (1) et le gap de
terminaison en (2) fin février.
Un deuxième gap de confirmation, cette fois haussier dans une
tendance baissière, est présent également fin mars.
Lui aussi sera à mi-chemin de la baisse.
Enfin, remarquez comment, à la mi-avril, la reprise haussière se
fait sur un point bas, qui n’est autre que le support marqué
après le premier gap baissier sur 60 euros début janvier. |
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