09 - Epaule-tête-épaule (ETE) - Description p.219
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Cette figure très classique,la star des figures chartistes, est en
fait une forme particulière de triple top.
Dans ce cas, le sommet central est plus haut que les deux sommets
adjacents.
Il s’agit dans 94 % des cas d’une figure de retournement baissier,
qui doit donc être retrouvée à l’issue d’une tendance haussière
avérée.
Une figure de retournement doit avoir en effet quelque chose à
retourner. |
Nous verrons cependant qu’il existe d’authentiques
épaules-têtes-épaules de continuation, c’est-à-dire survenant dans
un marché déjà baissier et constituant d’excellentes figures de
continuation baissière (6 % des cas).
Cette figure présente trois sommets successifs : le central, plus
important, est nommé tête, encadré par deux autres pics moins
importants en hauteur appelés épaules par une analogie anatomique.
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On souhaite une certaine symétrie temporelle des trois pics, aussi
bien sur l’espacement des différents sommets entre eux, que sur leur
durée de formation.
De même, l’on recherche l’absence de disproportion marquée sur la
hauteur des deux épaules qui doit être très proche, ainsi qu’entre
la tête et les épaules.
On s’accorde à considérer que la hauteur de la tête doit être de 1,5
à 2 fois celle des épaules. |
La symétrie de la
figure est l’une des clés essentielles pour une bonne
identification. Beaucoup de diagnostics positifs sont portés par
excès autrement.
Cela dit en pratique, même si cette symétrie doit être
recherchée, nombre de configurations observées sur le marché ne
sont pas parfaitement symétriques tout en restant efficaces.
La ligne du cou, qui représente la zone de support où sont
réactivées les trois séries de hausses, peut être ascendante (52
%), descendante (43 %) ou horizontale (5 %).
Certains auteurs soulignent que l’inclinaison haussière de la
ligne du cou ne doit être ni trop marquée, ni excéder 10 %. |
En pratique,
cela ne semble pas être un facteur limitant la validité de la
figure, nous y reviendrons plus bas.
Cette figure de retournement baissier doit se trouver sur un
sommet et sera validée par la cassure de la ligne du cou.
Une cassure baissière valide survient dans 93 % des cas.
Dans 5 % des cas, une fausse cassure se produit, la valeur ne
cassant la ligne du cou que transitoirement et baissant de moins
de 5 %.
Enfin, seulement 2 % des configurations auront une évolution
haussière. |
Un pullback sur la ligne du cou est assez fréquent et survient
dans 45 % des cas. Il dure en moyenne 11 jours. Cette ligne a
vocation à devenir une résistance par la suite selon la règle de
l’alternance de polarité.
La durée de réalisation de ces figures varie entre quelques
semaines et plusieurs mois mais peut s’observer sur des unités
de temps très courtes, notamment en intraday.
En moyenne, entre les deux épaules, la durée est de l’ordre de 2
mois, sur un graphique à échelle quotidienne. |
En dehors des
formes typiques, l’on peut observer des ETE dites complexes, à
deux têtes, ou dont la tête est elle-même formée d’une ETE, ou
bien plusieurs épaules non symétriques en nombre.
Globalement, les caractéristiques évolutives
suscitées sont équivalentes. |
D’autre
part, si dans un marché haussier l’ETE annonce un retournement
baissier dans plus de 90 % des cas, le fait de la retrouver dans
une tendance déjà baissière en fait une figure de continuation
de la baisse. |
Une ligne du cou descendante donnerait un objectif de baisse
plus important. De même, lorsque la deuxième épaule est plus
basse que la première. Ces deux éléments montrent plus
clairement l’essoufflement du mouvement de hausse. |


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