Les volumes - Application
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Discordance volumes/prix
Ce graph quotidien montre une discordance entre l’évolution des prix
et celle des volumes.
En effet, lors de cette tendance haussière de nouveaux plus hauts
sont formés.
En revanche, il n’y a pas d’augmentation concordante des volumes.
La hausse n’est donc pas légitimée par de forts volumes acheteurs,
on observe même une diminution de ceux-ci à chaque nouveau plus
haut.
Cela n’est pas sain pour une tendance haussière durable et nous ne
sommes donc pas étonnés d’observer un retournement baissier.
Notez par ailleurs, en A et B, début janvier et mifévrier,
l’existence deux gaps de confirmation, ce qui est assez rare.
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L’analyse dynamique des volumes
Ce graph quotidien va permettre de montrer comment l’analyse couplée
prix et volume peut être pertinente.
Commençons au point (1) qui est un breakaway gap baissier à l’issue
d’une période de consolidation : les volumes sont faibles, mais,
comme nous l’avons vu, cela n’est pas forcément « anormal » au début
d’une baisse.
En (2), nous observons une consolidation horizontale, suivie d’un
gap de continuation et une reprise du mouvement baissier en (3). Les
volumes restent faibles.
Mais en (4), survient une accélération baissière avec des bar-charts
de grande amplitude et une forte augmentation des volumes
correspondant à un sell-off.
En (5), la baisse est arrêtée nette avec deux grands pics de volumes
indiquant l’entrée sur le marché de nombreux acheteurs qui arrivent
à maintenir le cours au-dessus des 4 euros.
Nous aurions pu voir repartir le marché à la hausse, mais nous
assistons à une dérive latérale à faible volume en (6) avant une
nouvelle phase baissière en (7) associée à une augmentation des
volumes sur le niveau des 2 euros.
À cet endroit, nous avions au moins deux arguments pour penser que
la baisse était terminée.
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Le premier était que les volumes marqués en (8) pris globalement
étaient moins importants qu’en (5), alors que nous avions un
deuxième creux plus profond qu’en (5).
Il était donc logique de penser, puisque nous avions moins de
volumes alors que le titre marquait un nouveau creux majeur, que
la quasi-totalité des titres avait sans doute été vendue et que
la pression vendeuse se tarissait.
La deuxième raison est en rapport avec ce qu’il se passe plus en
détail sur les volumes de ce deuxième creux. Notez qu’en (8) le
pic de volume se produit, alors que la valeur est depuis
plusieurs jours stable sur le niveau des 2 euros.
Les volumes progressent avec une valeur qui ne baisse plus, nous
sommes donc dans une phase d’accumulation, les acheteurs
arrivant à absorber complètement les volumes à la vente,
bloquant le cours sur 2 euros. |
Puis au niveau du second (8) indiqué sur les volumes, le cours
reste horizontal, mais les volumes baissent franchement tout en
restant conséquents et leur niveau plus important qu’en (6).
Dans ce cas de figure précis, il n’y a qu’une seule explication
: les vendeurs ont quasiment tout vendu et les haussiers sont
entrain de reprendre la main.
Il n’est donc pas étonnant que, début octobre, suite à ce double
creux majeur avec divergence des volumes et phase
d’accumulation, une reprise haussière vigoureuse ait lieu,
inaugurée par un large gap de rupture associé à de très forts
volumes en (9). Suivront un gap de continuation, puis un gap de
terminaison et enfin un gap baissier délimitant un island
reversal portant sur deux bar-charts.
En l’espace de 7 séances, le cours du titre va être multiplié
par plus de 5 ! |
Notez ensuite le pullback sur l’ancienne résistance (6) qui
devient un support avec comblement du gap de continuation.
Celui-ci est suivi d’un mouvement de consolidation latérale en
(10) avec de faibles volumes. En (11), une nouvelle avancée
haussière se produit avec reprise des volumes.
En (12) une nouvelle consolidation avec faible volume etc.
Grâce à cet exemple, vous pouvez voir comment l’analyse
dynamique des volumes par rapport à la courbe des prix, peut
permettre une anticipation pertinente. |
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Volumes et support
Ce graph fait apparaître un support horizontal sur le niveau
des 25 euros qui sera testé à deux reprises.
La solidité de ce support fera le lit d’une nouvelle et forte
tendance haussière avec un doublement du cours en deux mois et demi.
Notez l’évolution respective des volumes sur les deux creux.
Il apparaît effectivement de moins forts volumes sur le deuxième
creux que sur le premier, tendant à signifier un tarissement de la
pression vendeuse.
En effet, la forte augmentation des volumes, à l’issue du deuxième
creux, accompagne la hausse.
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Panique baissière
Ce graph hebdomadaire montre un exemple de panique baissière.
Nous observons tout d’abord une première tendance baissière modérée
guidée par une résistance oblique baissière (A).
Les volumes se majorent légèrement sur la fin de ce premier
mouvement, avant une phase de rebond technique un peu généreuse
donnant une fausse cassure de la ligne de tendance.
Par la suite, la tendance initiale reprend, mais avec une
modification nette de la pente baissière entraînant une forte
accélération de la baisse et une forte majoration des volumes (B).
Cela est le signe d’une panique baissière survenant à l’issue d’une
tendance baissière évoluant depuis plus de 2 ans (sell-off ).
La valeur accuse alors, durant cette dernière phase, une baisse de
80 %.
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Une panique baissière pure
Ce graph quotidien montre un exemple de panique baissière pure.
En effet, après un gap de rupture baissier sur le niveau des 36
dollars, la valeur perdra 40 % de sa valeur en à peine 7 séances.
Il faut noter la forte progression des volumes et la forte amplitude
des bar-charts notamment lors des trois dernières séances, ce qui
est assez caractéristique du phénomène.
Par ailleurs, contrairement à l’exemple précédent, ce phénomène
apparaîtra d’emblée sans phase de baisse plus progressive préalable.
Personnellement, je réserve le terme de sell-off pour désigner les
paniques baissières survenant au décours de phases préalables de
baisse assez longues.
Il s’agit d’accélération baissière terminale. Ici, ce n’est pas le
cas, la baisse survient d’emblée, de façon brutale et importante sur
une courte période.
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Interprétation conjointe volumes/courbe de prix
Ce graph quotidien nous donne une assez bonne illustration de
l’interprétation conjointe des volumes et de la courbe des prix.
En (1), nous voyons apparaître une tendance haussière avec une
augmentation progressive et modérée des volumes.
En (2), survient une accélération haussière, ponctuée par deux gaps
de continuation, avec une seconde ligne de tendance beaucoup plus
pentue qu’en (1) et tout à fait concordante avec une nette
incrémentation des volumes.
En (3), apparaît une phase de consolidation avec une baisse modérée
du cours associé à des volumes en baisse.
Cela ne remet donc pas en cause la tendance haussière. Celle-ci se
poursuivra en formant un nouveau plus haut en (4) avec des volumes
restant très conséquents.
Durant la période délimitée par le trait (4), nous voyons une
certaine stagnation des cours et même un repli brutal mais avec des
volumes restant très élevés, voire en augmentation par rapport à la
période (2).
Cela est le signe d’une phase de distribution de sommet faisant
craindre l’éminence d’un retournement baissier qui ne tardera à
venir.
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Notez, par ailleurs que le plus bas de correction au point (Y)
correspond exactement au plus haut marqué pendant la phase (2)
en (X) juste avant la consolidation (3), illustrant comment une
zone de résistance devient secondairement un support, ici
transitoire. |
Par
ailleurs ce point (Y) se trouverait exactement sur le support
oblique marqué par la ligne de tendance en (1) si celle-ci avait
été prolongée. |
Par la suite, une tendance baissière prendra naissance après un
gap de terminaison en (G) et sera
alimentée par des volumes croissants. |
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Forte hausse à faibles volumes
Ce graphique hebdomadaire nous montre l’exemple d’une forte hausse
non associée à des volumes.
En effet, entre janvier 1999 et mars 2000, le cours de la valeur
sera multiplié par plus de 8, passant de 10 à plus de 80 dollars.
Durant la période la plus haussière, entre octobre 1999 et mars
2000, il n’y a pas d’augmentation concordante des volumes, y compris
lors de la cassure de résistance sur 25 dollars en décembre.
Cela s’explique par le fait que ce titre au-dessus de 25 dollars
forme des plus hauts historiques à chaque avancée. Il y a par
conséquent très peu de vendeurs, détenteurs de titres sur ces
niveaux, susceptibles de céder leurs titres.
Autrement dit, il n’y a plus aucune résistance, puisque les plus
hauts successifs sont des niveaux vierges de toutes transactions
préalables.
En général, cela conduit à des hausses extrêmement rapides, avec peu
de consolidations.
Nous voyons donc ainsi qu’une hausse très importante et prolongée,
ici de 700 %, peut tout à fait s’observer avec de faibles volumes
relatifs, dans le cas particulier où le titre conquiert des plus
hauts absolus et qu’il y a, de fait, une carence organique de titres
disponibles à la vente.
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En revanche, le revers de la médaille, est qu’en cas de
retournement, celui-ci peut être très brutal et c’est ce que
nous observons ici, avec un retour extrêmement rapide, en moins
de 2 mois sur l’ancienne résistance de 25 dollars, qui est de
fait le dernier support solide de cette hausse initiée à 10
dollars. |
Le premier support est à 15 dollars, ancienne résistance
devenant support en octobre 1999. |
Notez par ailleurs plus loin sur le graphique en mars 2001 avec
quel volume le support des 25 dollars est cassé donnant lieu à
un sell-off qui ramènera la valeur quasiment au point de départ.
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Panique haussière
Ce graph quotidien fait apparaître une panique haussière.
En effet, nous observons courant février 2000 une multiplication par
quatre du cours associée à une augmentation très importante des
volumes.
Les consolidations sont très brèves et peu marquées.
Notez l’amplitude des bar-charts à la fin du premier pic.
Il s’agit – rappelons-le – de cotations quotidiennes !
Le retournement baissier sera brutal et véloce, ce qui est
classique.
Notez la faiblesse secondaire des volumes, très évocatrice, lors de
la tentative de reprise haussière à partir du 22 février pour la
formation du plus haut en (2).
Un nouveau plus haut est formé, mais avec nettement moins de
volumes.
Tout « l’oxygène » a été consommé lors de la montée initiale (en 1)
qui a été trop rapide et trop gourmande en volume.
Le titre est « asphyxié », il s’effondre sous son propre poids.
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