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LE RAPPORT BÉNÉFICE/RISQUE (BR)
 

Il s’agit d’un élément tout à fait fondamental de tout système de trading ou d’investissement. Le rapport bénéfice/risque (B/R) est le rapport entre le gain escompté et le risque que vous prenez pour atteindre cet objectif. Il doit être évalué systématiquement avant toute opération.

Cette notion de rapport bénéfice/risque n’est pas nouvelle et nous l’utilisons depuis fort longtemps en médecine. Ainsi, avant tout acte thérapeutique, on se pose la question essentielle de savoir si le bénéfice que le patient pourra tirer du traitement est bien supérieur aux risques qu’on lui fait prendre. Sinon, il vaut mieux s’abstenir. La même rigueur doit être appliquée à la gestion de son patrimoine boursier. Si je mets mon argent sur le marché, je prends un risque qui doit être minime par rapport aux gains que j’escompte. Dans le cas contraire, il faut savoir rester à l’écart du marché. Ainsi, si sur une position vous attendez un bénéfice de 3 % et que le risque que vous consentez à prendre est de 1 %, votre rapport bénéfice/risque (B/R) est donc de 3. C’est un bon rapport. En revanche, si pour gagner 3 % vous prenez le risque d’en perdre 3 également, votre B/R est à 1, est dans ce cas, je vous conseille de ne pas faire la transaction.
En effet, si un intervenant réalise 5 opérations gagnantes sur 10 transactions (ce qui n’est pas si mal) et que son B/R est à 3, il sortira gagnant, car 5 positions gagnantes à 3 % donneront 15 % de gain contre 5 perdantes à 1 %. Cela donne un résultat net de 10 %. Si en revanche le B/R est à 1, la marge de manoeuvre est très étroite, il n’aura rien gagné et juste enrichi son intermédiaire financier.
Par ailleurs, l’expérience prouve, qu’au départ, très peu d’intervenants sont suffisamment disciplinés pour prendre leurs pertes au niveau du chiffre théorique fixé, si leur hypothèse est invalidée. Le pourcentage de pertes réellement réalisé est souvent plus important. Il faut par conséquent se donner une marge de manoeuvre confortable et personnellement je considère qu’un B/R de 3 est le minimum, si l’on veut durer sur le marché. En d’autres termes, le pourcentage moyen de vos gains doit être au moins trois fois supérieures à celui de la moyenne de vos pertes.Ainsi, l’un des secrets majeurs pour réussir en Bourse est de savoir calculer et limiter ses pertes en se bornant à faire uniquement les transactions, dont le rapport bénéfice/risque est avantageux. Tout autre pratique s’avérera périlleuse.
 Le calcul du pourcentage du risque concédé n’est pas un algorithme mathématique rigide. Il dépend étroitement de l’analyse technique, qui permet de définir des zones de prix stratégiques qui vont valider ou invalider les hypothèses. Bien sûr, ce livre vous permettra de mieux appréhender cette notion. Mais le plus important est d’essayer de vous transmettre le raisonnement qui concourt à l’élaboration d’une opération. Dans le mot raisonnement, il y a « raison » : un intervenant boursier actif doit toujours prendre des décisions raisonnées et non agir de façon impulsive. Ainsi, chez un intervenant confirmé en Bourse et utilisant l’analyse technique, coexistent deux personnalités : d’une part un « artiste » capable d’interpréter avec finesse les graphiques et de « sentir » le sens général du marché, et, d’autre part, un gestionnaire qui calcule et maîtrise parfaitement le risque qu’il prend à chaque opération. La coexistence de ces deux types de structure psychologique n’est pas naturelle pour le commun des mortels et demande un travail et une expérience spécifiques. Le versant « gestionnaire » de la personnalité est souvent celui qui fait le plus souvent défaut, au début d’un parcours boursier, mais c’est une aptitude qui s’acquiert avec le temps et l’expérience.

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